First off, let me admit that I only sampled the Zimmerman trumpet concerto in spots. It's really not for me, so I'm not reviewing it. I got this for the Mahler, which is a very satisfying performance. The sound, picture and orchestral execution are all first rate.
Among the reviews posted here is a lengthy, multi-paragraph one in French (Amazon provides a translator). It basically states that this performance gets better as it goes along. I'm inclined to agree with that to some degree, as the closing pages are positively stunning. There's a wonderful intimacy to all the string dominated writing in the second movement- so much so, that it reminds me of watching the Vienna Philharmonic on one of their annual New Years Day concerts. The famous pizzicato passage is particularly fun - more New Years stuff. The scherzo could maybe use a tad more 'ugliness' and ironic humor to go along with Nelsons' slower than average tempo, but it too perks up when we reach the more climactic passages of the movement. The section where the four trumpets all sing to each other - accompanied by harps, high woodwind trills and lovely strings - has rarely ever sounded so tender and idiomatic. It's here that one is reminded of the old and classic Zubin Mehta/Vienna Phil. Mahler 2. All of the fifth movement goes really well.
Perhaps some of the offstage brass passages in the finale could have been just slightly better coordinated, but it all comes through quite adequately. This time the chorus is borrowed from the Bavarian Radio in Munich. They do a really nice job, as do the two soloists. Combined with the excellent sound and picture, you just can't go wrong here. Highly recommended.
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商品の説明
2020年のウィーン・フィル「ニューイヤー・コンサート」の指揮者にも決定しているアンドリス・ネルソンス。ボストン交響楽団の音楽監督に加え、ライプツィヒ・ゲヴァントハウス管弦楽団のカペルマイスターにも就任。2019年にはゲヴァントハウス管との来日も控え、まさに飛ぶ鳥を落とす勢いで躍進を続けています。 この映像は、2018年ザルツブルク音楽祭の開幕を飾ったコンサートの模様。冒頭にはベルント・アロイス・ツィンマーマン[1918-1970]のトランペット協奏曲『誰も知らない私の悩み』が演奏されました。5人のサックス奏者と電子楽器を要し、コラール、十二音、ジャズの形式を用い、意味深なタイトルは有名な黒人霊歌から取られたもの。ソリストには、数年前に新日フィルが同作品を演奏した際にも登場したトランペット界のレジェンド、ホーカン・ハーデンベルガー。相当な難易度の作品でありますが、圧巻のテクニックで聴かせます。 メインのプログラムは、マーラーの交響曲第2番『復活』。ネルソンスは同年この作品を集中的に取り上げており、雄弁かつ緻密に音楽を作り上げています。また、ウィーン・フィルならではの弦と管が渾然一体となった豊かで美しい響きを存分に味わうことができます。フィナーレでは、オケ、ソリスト、合唱全体が細部にまで統一され、パワフルにそして力強く演奏され、感動のクライマックスへと導きます。(輸入元情報)
登録情報
- 言語 : ドイツ語
- 製品サイズ : 1.78 x 19.05 x 13.72 cm; 167.83 g
- EAN : 0814337014902
- メディア形式 : インポート
- 時間 : 1 時間 50 分
- 吹き替え: : None
- 字幕: : ドイツ語, 英語, 日本語, フランス語
- 販売元 : C Major
- ASIN : B07Q2FHDDP
- ディスク枚数 : 1
- Amazon 売れ筋ランキング: - 7,802位DVD (DVDの売れ筋ランキングを見る)
- - 19位交響曲・管弦楽曲DVD
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- カスタマーレビュー:
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他の国からのトップレビュー

Barry Guerrero
5つ星のうち5.0
I got this for the Mahler, which is very, VERY good
2020年5月19日にアメリカ合衆国でレビュー済みAmazonで購入

Joern Dieter Bandermann
5つ星のうち5.0
Wiener Philharmoniker/Nelsons- Mahler/Zimmermann
2020年3月14日にドイツでレビュー済みAmazonで購入
Schnelle Lieferung, beste Qualität - Mahler überwältigend/Zimmermann toll

LD
5つ星のうち5.0
Trouble in Paradise
2019年5月11日にフランスでレビュー済みAmazonで購入
A Salzbourg, les concerts sont tellement nombreux pendant chaque festival que tous ne sont pas captés et encore moins édités. Celui-ci, qui date de l'été 2018, a pour lui de proposer une œuvre importante trop rarement enregistrée, le Concerto pour trompette et orchestre de chambre de Bernd Alois Zimmermann, donnée ici par ses meilleurs défenseurs actuels. Il aligne également la Symphonie de Gustav Mahler qui est sans doute celle qui fait l’objet du plus grand nombre d’éditions en vidéo (avec la 5ème, évidemment). Parmi ces versions, il en existe beaucoup de très bonnes, et notamment celles de Bernard Haitink avec le Philharmonique de Berlin (dvd Philips, épuisé mais à rechercher en occasion), Claudio Abbado à Lucerne (dvd et blu-ray Euroarts), Riccardo Chailly à Leipzig (dvd et blu-ray Accentus) et Mariss Jansons à Munich (dvd et blu-ray Arthaus). La question qui se pose naturellement est donc : une énième 2ème de Mahler s’imposait-elle, même si ce n’est pas en cd mais en dvd et blu-ray ?
Nobody Knows de Trouble I See, qui retravaille en profondeur le spiritual Nobody Knows the Trouble I’ve Seen, date de 1954, et la pièce était une façon pour Bernd Alois Zimmermann de se pencher avec une grande compassion et un non moins grand sens musical sur la condition des Afro-Américains et sur la façon dont la musique leur permettait d’y faire face. A 65 ans d’âge, cette pièce n’a pas acquis beaucoup de rides. Hakan Hardenberger et Andris Nelsons l’ont beaucoup baladée de par le monde ces dernières années, en travaillant avec plusieurs orchestres, notamment le Philharmonia à Londres et le Gewandhaus de Leipzig. Je les ai entendus la donner avec ces deux orchestres dans une salle, et la retrouver ici avec le Philharmonique de Vienne a été un plaisir. Ce n’est pas que les deux autres orchestres aient été beaucoup moins bons, mais lorsque le Philharmonique de Vienne se décide à mettre toutes ses forces dans la bataille pour servir des pièces ‘contemporaines’, c’est souvent un régal. Précision rythmique et beauté des timbres : Hardenberger a droit à une tapisserie tissée au plus près, et si lui est à peu près toujours égal dans la réussite, étant donné qu’il est ici idéalement porté et bien enregistré, le résultat est captivant. On sait qu’Andris Nelsons était trompettiste lui-même (à l’Opéra de Riga) avant de devenir chef d’orchestre, et il n’est pas difficile de deviner à quel point une telle œuvre lui tient à cœur, comme lui tient à cœur de collaborer avec un soliste de cette trempe. Tous les deux ont trouvé un terrain d’entente évident avec cette œuvre, et il est bon qu’ils aient pu finir par l’enregistrer, quand bien même elle ne serait éditée qu’en vidéo.
La Résurrection a pas mal occupé Andris Nelsons l’année dernière : il l’a donnée entre autres avec Boston et Berlin. Comme souvent, celle qui a le droit aux faveurs d’une publication audio et vidéo n’est pas forcément la meilleure (quoique cela puisse se discuter suivant que l’on considère la prestation dans son entier ou le degré de réussite des passages les plus réussis). Cette interprétation a ses nombreux moments, et s’ils n’en font peut-être pas une 2ème d’anthologie, on peut se porter sur elle sans crainte pour ses beautés, qui dépassent tout de même nettement ses faiblesses. Elle se bonifie à vrai dire au fur et à mesure, pour culminer dans un dernier mouvement presque intégralement géant.
Pour l’instant, alors qu’il le joue beaucoup avec tous les orchestres avec lesquels il travaille, peu des Mahler dirigés par Nelsons ont été publiés. Cela s’explique évidemment par le fait que DG le fait plancher pendant plusieurs années sur trois cycles complets – Chostakovitch à Boston, Bruckner à Leipzig, Beethoven à Vienne – qui font que les publications le concernant frisent déjà le pléthorique. Ses Mahler se retrouvent donc pour l’instant plutôt en vidéo, à commencer par la 5ème captée à Lucerne en 2015 (dvd et blu-ray Accentus). Là aussi, je l’ai entendu faire mieux depuis avec un autre orchestre, même si elle est loin d’être un ratage complet ; en revanche, rien que pour la première partie, dans laquelle Matthias Goerne chante une sélection de lieder du Knaben Wunderhorn, cela vaut le coup de faire l’acquisition de ce concert, tant l’alchimie entre Goerne et un orchestre de Lucerne des grands soirs est exceptionnelle. Même s’il ne s’agit que du dernier mouvement, je ne saurais oublier l’Adagio de la 3ème tel que donné à Lucerne le soir de l’hommage rendu à Claudio Abbado (dvd et blu-ray Accentus) – malgré le sabotage de son tout début, sur lequel on fait continuer à causer un témoin, il y a là une petite demi-heure de musique extraordinairement émouvante, par ce que l’orchestre y fait, mais aussi par la façon dont Nelsons lui fait creuser ses émotions tout en continuant à faire preuve de pudeur.
La Résurrection captée à Salzbourg ne m’a à vrai dire pas semblé démarrer très bien : dans une bonne première partie du premier mouvement, quelques alourdissements et fluctuations de tempos, plusieurs petits décalages, semblent pointer dans la direction de ce que l’on sait être vrai de nombreux concerts du festival de Salzbourg : un temps de répétition sans doute pas suffisant pour permettre à un chef invité de faire autre chose qu’une mise en place compétente mais pas toujours tout à fait suffisante. Et puis, tout m’a semblé devenir plus cohérent et mieux prendre, grosso modo dans le dernier tiers du premier mouvement. Les deux mouvements suivants sont comme souvent avec Nelsons bien plus réussis – cela est également vrai de ce que je l’ai entendu faire dans la 3ème avec Boston, où le premier mouvement prenait du temps à s’agréger, tandis que les deux mouvements suivants étaient largement magiques. On pourra sans problème pinailler dans ces deux mouvements également : certains dosages ne m’ont pas semblé idéaux, et la mise en exergue de certains pupitres ne se fait pas toujours sans crudité. Certains passages sonnent toutefois exactement comme l’on pense qu’ils ont été conçus : autrement dit, si conception et réalisation ne vont pas de pair tout du long dans cette interprétation, lorsque cela est le cas, on atteint un certain sommet. Nelsons, qui sait accompagner les chanteurs, ne rate pas l’Urlicht, d’autant que l’orchestre lui offre des pupitres évidemment pour la plupart stratosphériques – cordes et trompettes s’illustrent particulièrement derrière Ekaterina Gubanova, sans parler du hautbois et de toute la petite harmonie à sa suite, tous magnifiques. Gubanova ne me convainc jamais totalement, question de timbre et de vibrato avant tout, je pense, et ce n’est pas plus le cas ici qu’ailleurs ; cependant, sa présence n’est en rien déplacée et elle délivre son chant sans affectation, avec une puissance qui ne remet jamais en cause une sobriété de bon aloi. Tout le début du dernier mouvement est superbement négocié, avec là aussi des pupitres tellement bien sonnants et un dosage pour le coup si bien pensé tout du long que l’on arrive à une gradation naturelle et intense – tout ce qui n’advenait pas vraiment dans le premier mouvement, donc. Le reste de ce mouvement voit Nelsons le plus souvent à son meilleur, ne cherchant plus à faire ressortir de façon plus ou moins bien pensée et sentie telle ou telle phrase, tel ou tel trait, mais à ne pas interrompre le flot (ou la cataracte, c’est selon) tout en ne sacrifiant pas le travail subtil sur les timbres et les variations de puissance. Le Philharmonique, plus pleinement mobilisé et concerné qu’au début de l’œuvre, le chœur de la Radio bavaroise dans un de ses (relativement nombreux) très bons jours, Lucy Crowe qui malgré sa diction un peu fluctuante fait exister son chant, Nelsons enfin qui comme je le disais renonce à déséquilibrer l’équilibre enviable qu’il n’a eu là aucune peine à trouver entre l’orchestre, le chœur et les chanteuses : tout est là. Puissante mais pas tonitruante, mue par assez de ferveur pour que l’on se sente soi-même élevé par un mouvement plus grand que celui suscité par la simple conjonction de nombreux instruments et voix humaines, aussi charmants soient-ils : voilà ce qui devrait toujours se trouver à la fin de la Résurrection et ne nous est pas toujours donné, et voilà ce que nous offre ce moment que l’on aura en définitive eu bien raison de sauvegarder et de rendre un peu plus largement disponible.
Une 2ème aux qualités évidentes, de plus en plus probantes au fil de la Symphonie ; un complément qui n’est pas qu’un tour de chauffe mais une œuvre concertante du 20ème siècle qu’il est bon d’entendre plus souvent sur les scènes du monde entier et qui trouve ici un premier enregistrement vidéo de première grandeur : le bilan est très largement positif, et justifie une recommandation presque sans réserves.
Pas de défaut technique à signaler dans le blu-ray dont j’ai pris connaissance : image et son s’avèrent de très bonne qualité. Des sous-titres en plusieurs langues, dont le français, permettent de suivre le texte dans les deux derniers mouvements. Le petit livret fait son office, même si les notes sur les œuvres sont un peu courtes.
Nobody Knows de Trouble I See, qui retravaille en profondeur le spiritual Nobody Knows the Trouble I’ve Seen, date de 1954, et la pièce était une façon pour Bernd Alois Zimmermann de se pencher avec une grande compassion et un non moins grand sens musical sur la condition des Afro-Américains et sur la façon dont la musique leur permettait d’y faire face. A 65 ans d’âge, cette pièce n’a pas acquis beaucoup de rides. Hakan Hardenberger et Andris Nelsons l’ont beaucoup baladée de par le monde ces dernières années, en travaillant avec plusieurs orchestres, notamment le Philharmonia à Londres et le Gewandhaus de Leipzig. Je les ai entendus la donner avec ces deux orchestres dans une salle, et la retrouver ici avec le Philharmonique de Vienne a été un plaisir. Ce n’est pas que les deux autres orchestres aient été beaucoup moins bons, mais lorsque le Philharmonique de Vienne se décide à mettre toutes ses forces dans la bataille pour servir des pièces ‘contemporaines’, c’est souvent un régal. Précision rythmique et beauté des timbres : Hardenberger a droit à une tapisserie tissée au plus près, et si lui est à peu près toujours égal dans la réussite, étant donné qu’il est ici idéalement porté et bien enregistré, le résultat est captivant. On sait qu’Andris Nelsons était trompettiste lui-même (à l’Opéra de Riga) avant de devenir chef d’orchestre, et il n’est pas difficile de deviner à quel point une telle œuvre lui tient à cœur, comme lui tient à cœur de collaborer avec un soliste de cette trempe. Tous les deux ont trouvé un terrain d’entente évident avec cette œuvre, et il est bon qu’ils aient pu finir par l’enregistrer, quand bien même elle ne serait éditée qu’en vidéo.
La Résurrection a pas mal occupé Andris Nelsons l’année dernière : il l’a donnée entre autres avec Boston et Berlin. Comme souvent, celle qui a le droit aux faveurs d’une publication audio et vidéo n’est pas forcément la meilleure (quoique cela puisse se discuter suivant que l’on considère la prestation dans son entier ou le degré de réussite des passages les plus réussis). Cette interprétation a ses nombreux moments, et s’ils n’en font peut-être pas une 2ème d’anthologie, on peut se porter sur elle sans crainte pour ses beautés, qui dépassent tout de même nettement ses faiblesses. Elle se bonifie à vrai dire au fur et à mesure, pour culminer dans un dernier mouvement presque intégralement géant.
Pour l’instant, alors qu’il le joue beaucoup avec tous les orchestres avec lesquels il travaille, peu des Mahler dirigés par Nelsons ont été publiés. Cela s’explique évidemment par le fait que DG le fait plancher pendant plusieurs années sur trois cycles complets – Chostakovitch à Boston, Bruckner à Leipzig, Beethoven à Vienne – qui font que les publications le concernant frisent déjà le pléthorique. Ses Mahler se retrouvent donc pour l’instant plutôt en vidéo, à commencer par la 5ème captée à Lucerne en 2015 (dvd et blu-ray Accentus). Là aussi, je l’ai entendu faire mieux depuis avec un autre orchestre, même si elle est loin d’être un ratage complet ; en revanche, rien que pour la première partie, dans laquelle Matthias Goerne chante une sélection de lieder du Knaben Wunderhorn, cela vaut le coup de faire l’acquisition de ce concert, tant l’alchimie entre Goerne et un orchestre de Lucerne des grands soirs est exceptionnelle. Même s’il ne s’agit que du dernier mouvement, je ne saurais oublier l’Adagio de la 3ème tel que donné à Lucerne le soir de l’hommage rendu à Claudio Abbado (dvd et blu-ray Accentus) – malgré le sabotage de son tout début, sur lequel on fait continuer à causer un témoin, il y a là une petite demi-heure de musique extraordinairement émouvante, par ce que l’orchestre y fait, mais aussi par la façon dont Nelsons lui fait creuser ses émotions tout en continuant à faire preuve de pudeur.
La Résurrection captée à Salzbourg ne m’a à vrai dire pas semblé démarrer très bien : dans une bonne première partie du premier mouvement, quelques alourdissements et fluctuations de tempos, plusieurs petits décalages, semblent pointer dans la direction de ce que l’on sait être vrai de nombreux concerts du festival de Salzbourg : un temps de répétition sans doute pas suffisant pour permettre à un chef invité de faire autre chose qu’une mise en place compétente mais pas toujours tout à fait suffisante. Et puis, tout m’a semblé devenir plus cohérent et mieux prendre, grosso modo dans le dernier tiers du premier mouvement. Les deux mouvements suivants sont comme souvent avec Nelsons bien plus réussis – cela est également vrai de ce que je l’ai entendu faire dans la 3ème avec Boston, où le premier mouvement prenait du temps à s’agréger, tandis que les deux mouvements suivants étaient largement magiques. On pourra sans problème pinailler dans ces deux mouvements également : certains dosages ne m’ont pas semblé idéaux, et la mise en exergue de certains pupitres ne se fait pas toujours sans crudité. Certains passages sonnent toutefois exactement comme l’on pense qu’ils ont été conçus : autrement dit, si conception et réalisation ne vont pas de pair tout du long dans cette interprétation, lorsque cela est le cas, on atteint un certain sommet. Nelsons, qui sait accompagner les chanteurs, ne rate pas l’Urlicht, d’autant que l’orchestre lui offre des pupitres évidemment pour la plupart stratosphériques – cordes et trompettes s’illustrent particulièrement derrière Ekaterina Gubanova, sans parler du hautbois et de toute la petite harmonie à sa suite, tous magnifiques. Gubanova ne me convainc jamais totalement, question de timbre et de vibrato avant tout, je pense, et ce n’est pas plus le cas ici qu’ailleurs ; cependant, sa présence n’est en rien déplacée et elle délivre son chant sans affectation, avec une puissance qui ne remet jamais en cause une sobriété de bon aloi. Tout le début du dernier mouvement est superbement négocié, avec là aussi des pupitres tellement bien sonnants et un dosage pour le coup si bien pensé tout du long que l’on arrive à une gradation naturelle et intense – tout ce qui n’advenait pas vraiment dans le premier mouvement, donc. Le reste de ce mouvement voit Nelsons le plus souvent à son meilleur, ne cherchant plus à faire ressortir de façon plus ou moins bien pensée et sentie telle ou telle phrase, tel ou tel trait, mais à ne pas interrompre le flot (ou la cataracte, c’est selon) tout en ne sacrifiant pas le travail subtil sur les timbres et les variations de puissance. Le Philharmonique, plus pleinement mobilisé et concerné qu’au début de l’œuvre, le chœur de la Radio bavaroise dans un de ses (relativement nombreux) très bons jours, Lucy Crowe qui malgré sa diction un peu fluctuante fait exister son chant, Nelsons enfin qui comme je le disais renonce à déséquilibrer l’équilibre enviable qu’il n’a eu là aucune peine à trouver entre l’orchestre, le chœur et les chanteuses : tout est là. Puissante mais pas tonitruante, mue par assez de ferveur pour que l’on se sente soi-même élevé par un mouvement plus grand que celui suscité par la simple conjonction de nombreux instruments et voix humaines, aussi charmants soient-ils : voilà ce qui devrait toujours se trouver à la fin de la Résurrection et ne nous est pas toujours donné, et voilà ce que nous offre ce moment que l’on aura en définitive eu bien raison de sauvegarder et de rendre un peu plus largement disponible.
Une 2ème aux qualités évidentes, de plus en plus probantes au fil de la Symphonie ; un complément qui n’est pas qu’un tour de chauffe mais une œuvre concertante du 20ème siècle qu’il est bon d’entendre plus souvent sur les scènes du monde entier et qui trouve ici un premier enregistrement vidéo de première grandeur : le bilan est très largement positif, et justifie une recommandation presque sans réserves.
Pas de défaut technique à signaler dans le blu-ray dont j’ai pris connaissance : image et son s’avèrent de très bonne qualité. Des sous-titres en plusieurs langues, dont le français, permettent de suivre le texte dans les deux derniers mouvements. Le petit livret fait son office, même si les notes sur les œuvres sont un peu courtes.

Christopher S. Curdo
5つ星のうち5.0
Wow!
2019年10月9日にアメリカ合衆国でレビュー済みAmazonで購入
All I can say is, wow… wow… wow...

Ioannis vazakas
5つ星のうち5.0
Mahler 2019
2020年2月21日にドイツでレビュー済みAmazonで購入
Very very interessant performance